Quart de couverture :
Reprendre goût à la vie à l’heure où on ne s’y attend plus !
Ce matin-là, Kento décide de prendre les choses en main. On peut le comprendre. A vingt-huit ans, il habite encore chez sa mère, souffre de rhume des foins et n’est pas très vaillant au lit avec sa petite amie. Il traîne toute la journée dans l’appartement, guère plus actif que son grand-père qui partage leur vie et ne cesse de se plaindre.
Ce jour-là, Kento décide donc d’assister son grand-père dans son désir d’une mort digne et paisible. Mais paradoxalement c’est le vieux monsieur frappé par la déchéance qui va redonner à son petit-fils le courage d’affronter les défis que lui pose l’existence. C’est ainsi qu’un jeune homme et son grand-père redécouvrent le goût de leur vie, précaire, éprouvante mais unique, en s’appuyant l’un sur l’autre.
Keisuke Hada nous projette dans une famille où une mère, son fils et l’aïeul vivent ensemble dans un appartement de la banlieue de Tokyo. Seul Kento, le fils et le grand-père dominent le roman de bout en bout, car porteurs chacun du thème de la vieillesse à leur façon.
Kento, jeune adulte de 28 ans, au chômage, est présenté comme une personne qui se laisse aller, un peu envieux parfois. C’est petit à petit qu’il prend conscience du désir de son grand-père de vouloir mourrir. Et pour lui, cela devient un objectif à atteindre afin de permettre à son grand-père de mourrir dignement. Comment procédera-t-il ? Est-ce bien le vœu le plus cher de son grand-père? Sa position de personne qui subit, passe doucement à la position de la personne qui se prend en charge et pour Kento cela se résume par cette citation : « un esprit sain dans un corps sain ».
Pour le grand-père, qui pense être arrivé au bout de sa vie, tout est prétexte pour exprimer le souhait de mourrir. Certainement se sent-il inutile, comme un fardeau pour sa fille (la mère de Kento), pour sa famille, comme un homme à bout de souffle. Et pourtant, est-ce vrai ? Le doute s’installe lors de l’arrivée des beaux jours, lors de la venue de son arrière petit-fils pour son anniversaire, un bébé de 18 mois et aussi avec l’accident de la baignoire.
Ce roman m’ a beaucoup plu et m’a fait me remémorer un film : la dernière leçon, qui aborde le droit de mourrir dignement. J’ai retrouvé le style de la littérature japonaise, des descriptions précises, qui ne laissent aucun espace à l’imagination, l’évolution émotionnelle et personnelle de l’homme par le biais de Kento, le levier pour enclencher le processus de reprendre goût à la vie avec le grand-père. Une histoire qui nous dit de mordre la vie à pleines dents.
Verbatime
« Ces derniers jours, devant son grand-père qui, requinqué par une météo clémente, disait moins souvent vouloir mourrir, il avait été travaillé par sa conscience, comme s’il se conduisait mal en lui prêtant main forte. »
A bientôt pour un nouvel océan de lettres, je repars vers une nouvelle escale….
Notes, 😉.
Titre original : Scrap and build
ISBN 978-2-8097-1434-0
Traduction de : Myriam Dartois-Ako
Edition : Philippe Picquier poche.
Prix Akutagawa.
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