Gabrielle Desabers – Parfois si proches 1/2

Annick, une jeune femme de dix-huit ans, arrive à Paris pour ses études en faculté de médecine. Son histoire commence en Mai 68 avec les mouvements féministes et en parallèle son apprentissage de la vie. C’est au cours de cette période, qu’Annick rencontre Serge, un étudiant comme elle. De cette relation amoureuse, elle en ressort avec un goût amer. Quatre années se sont passées, Annick travaille dans un hôpital, comme anesthésiste. Elle y rencontre Baraz, un Iranien, qui lui aussi est médecin. Annick choisira-t ’elle de lui raconter son passé ? Acceptera-t ’elle d’avoir une relation intime avec Baraz ? 

Avec « Parfois si proches », Gabrielle Desabers aborde un thème très particulier, qui soulève bien des questionnements et des réactions parfois violentes. Il s’agit de l’extrémisme.

Tout au long de l’Histoire, les hommes ont été confrontés à ce phénomène. Qu’il soit religieux, politique, ou encore ethnique. L’extrémisme n’apporte que violence et destruction. Pour étayer mon propos, je vais prendre trois exemples. Le premier, les guerres de religion. Il s’agit de huit guerres civiles d’origine religieuse, qui se sont succédé en France entre 1562 et 1598. Il s’agissait de la persécution des protestants par les catholiques (Duc François de Guise – 1562, La surprise de Meaux – 1567, Le massacre de la Saint-Barthélemy – 1572). Le deuxième, le génocide rwandais 1994. Il s’agit du massacre d’une minorité les Tutsis par les Hutus (90 % de la population). Dans ce massacre, les Hutus modérés ont, eux aussi, été les victimes de ces exactions. Ceci a été provoqué par des décennies d’incitation à la haine, un processus visant à dépeindre les Tutsis comme étant un groupe dangereux, inférieur. Mon troisième, les Rohingyas. Cette minorité musulmane de Birmanie, apatride reste à ce jour persécutée. (Loi sur la nationalité birmane en 1982, montée de l’extrémiste bouddhisme avec la dissolution de la junte en 2011, puis la répression en 2017).

Nous avons aussi un autre thème, très présent celui de la famille. Ce sujet est porté par Annick. Le lecteur la voit grandir, gagner en maturité, devenir médecin puis maman. Les émotions vécues par Annick, livre également beaucoup de choses. L’amour pour ses enfants lui donnera le courage nécessaire pour faire ce qu’elle pense juste. Elle fera tout pour les protéger et les élever dans un milieu favorisant le développement personnel et spirituel. Ce que l’on remarque surtout c’est la tolérance et l’absence de haine dans tous ses propos.

Je pense que le fait d’avoir jalonné le parcours d’Annick avec des dates historiques (Mai 68, l’Ayatollah Khomeiny, la coupe du monde 1998, les attentats du World Trade Center), permet au lecteur de mieux se positionner dans le temps et dans l’Histoire. Cela rend plus crédible ce récit fictif et donne la possibilité d’aborder l’état de la société au cours de ces différents événements. Pendant cette lecture, j’ai repensé à deux livres en particulier : « Jamais sans ma fille » de Betty Mahmoody et « Les cerfs-volants de Kaboul » de Khaled Hosseini. Ce roman m’a également évoqué plusieurs faits d’actualités récents.

A bientôt pour un nouvel océan de mots …

😉, Notes.

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