Margaret Atwood – MaddAddam (tome 3)

MaddAdam

Une peste créée par l’homme a ravagé la Terre. Les rares survivants forment une communauté avec une espèce inoffensive, fabriquée pour remplacer les humains, les Crakers. A sa tête, un couple au passé tumultueux, Toby, experte en champignons et abeilles, et Zeb, mangeur d’ours et fils d’un prêcheur maléfique. Dépositaire et garante de la mémoire, Toby transmet aux Crakers, curieux comme des enfants et avides de légendes, l’histoire des hommes. Au contact les uns des autres, humains et Crakers posent les fondements d’un nouveau monde…

Margaret Atwood a pris sa plume pour partager avec ses lecteurs le troisième opus de cette fiction anticipée, commencée il y a 10 ans.

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé Toby, Zeb et tous les autres survivants et découvert une nouvelle fois des informations complémentaires à cette histoire. J’y ai appris l’histoire de Zeb, d’Adam Premier, un peu plus sur celle de Crake, de Pilar. Et dans ce tome, l’histoire est plus basée dans le présent que dans le passé, même si de prime abord j’aurais pu croire le contraire.

Toby a remplacé Snowman pour les histoires contées aux Crakers, en attendant que ce dernier revienne à lui et soit en forme pour reprendre ce rôle. Et pour se faire, elle respecte une sorte de rituel (« J’ai mis la casquette rouge de Snowman. J’ai mangé le poisson. J’ai écouté la chose brillante. Maintenant, je vais vous raconter l’histoire de la naissance de Zeb. »). Elle leur narre l’histoire de Zeb mais pas n’importe comment et surtout elle évite certains passages afin de ne pas susciter pléthore de questions de la part des Crakers (« Il y a l’histoire, et puis il y a la vraie histoire, et puis l’histoire de comment l’histoire en est venue à être racontée. Et puis il y a ce qu’on ne dit pas dans l’histoire qui fait aussi partie de l’histoire »). Le temps passe, mais il reste encore une question très épineuse en suspens : les hommes méchants (des anciens painballers), qui n’ont plus rien d’humains et qui pourraient revenir en embuscade pour tous les tuer. Comment faire avec si peu d’âmes, toutes importantes à leur survie dans ce monde où plus rien n’est comme avant ? (« Ils sont si peu nombreux, si nécessaire les uns aux autres. Dans ce camp, on a parfois l’impression d’être en vacances, mais ce n’est pas ça du tout. Ils ne s’évadent pas de l’existence quotidienne. C’est ici qu’ils vivent, maintenant. »). Vient le temps où le besoin d’écrire devient évident pour Toby et elle commence une sorte de journal afin de relater leur histoire, l’histoire des Crakers par la même occasion.

Transformer une histoire, pour qu’elle soit acceptable. Transmettre un savoir par l’écriture. Savoir passer outre ces « a priori » et faire un pacte peu orthodoxe. Faire un semblant de démocratie. Savoir repousser les viles aspects de l’humanité. C’est ce que nous offre ce dernier opus avec un humour toujours très présent et aussi un peu de vitriole sur notre propre société.

A bientôt pour un nouvel océan de mots…

Notes, 😉

Titre Original : MaddAddam, 2013

Traduit par Patrick Dusolier

ISBN 978-2-264-06598-8

Éditions Robert Laffont, collection 10/18.

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