Zoé Brisby – L’habit ne fait pas le moineau

L’histoire commence le jour où Alex (un jeune homme noyé dans un dépression) prend la décision de partir pour Bruxelles. Il pense que faire du co-voiturage serait une bonne idée. Le voilà donc en train de remplir sa fiche et ce n’est pas une mince affaire ! De l’autre côté, nous avons Max (Maxine, une nanogénaire décidée à mettre son projet à exécution) qui doit également se rendre dans la même ville. Leur rencontre commence par un quiproquo, Alex pense que Max est un homme et cette dernière croit qu’Alex est une fille. Difficile de se rendre compte de cette façon, qu’on parle à son co-voiturier. Et nous voilà finalement, embarqué dans une histoire pleine de rebondissement, d’amusement, d’émotion. Alex et Max arriveront-ils à Bruxelles ? Que produira cette rencontre entre ces deux personnes? Quel est donc le projet de Maxine? …

Que vous dire sinon que j’ai adoré ce livre! Zoé Brisby a écrit ce roman avec beaucoup d’intelligence, d’humanité et d’humour. Et par les temps qui courent, c’était plutôt un bon choix de lecture, une bouffée de fraîcheur et de jovialité. Apprendre à lâcher prise, c’est le premier pas à faire, le second est de se dévoiler. « Alex en profita pour analyser tout ce qui venait de se passer depuis qu’une vieille dame aux cheveux violine s’était assise sur le siège passager. Jamais il n’avait vraiment partagé sa peine avec quelqu’un. Il avait trop honte de lui pour parler à ses amis ou à ses parents. Mais depuis qu’il l’avait fait, la grosse pierre sur son cœur semblait un peu moins lourde. Quelques grammes, tout au plus, mais c’était déjà ça. »

Les quiproquos en tout genre, les « aventures » des deux complices (tout ne se déroule pas dans la voiture), les proverbes de Max avec toujours un mot qui remplace celui habituellement usité, « …Je lui aurais fait sa bête, j’en n’aurais fait qu’une bouée, je l’aurais passé à baba… » donne du rythme et du piment à ce voyage épique. Les envies subites de Max, comme de rentrer dans un magasin de grande marque, ou de se rendre dans une fête foraine amènent doucement le lecteur à prendre conscience que le but de tout cela n’est autre que de donner l’envie de vivre, de mordre à pleine dent dans la vie, de vivre l’instant présent. L’humour, dont voiçi un exemple : « – Donc, en gros, si nous nous faisons agresser par un psychopathe voleur de lingettes, nous nous défendrons à coups de tire-bouchon et de plumeau, nous lui lancerons peut être la paire de chaussettes en plus et l’aspergerons de gel hydroalcoolique. S’il n’en a pas eu assez avec ça, nous le matraquerons à grands coups de parapluie pliable et l’étoufferons avec le paquet de mouchoirs. S’il insiste, parce que les lingettes, c’est vrai que ça motive, on pourra toujours l’assommer avec votre énorme trousse à médicaments » est employé pour tourner à l’avantage du positif une situation qui pourrait devenir une source de problème ou de retour en arrière.

Je conseille ce livre aux lecteurs qui ont envie de se laisser emporter dans une histoire avant tout humaine et riche en péripéties, avec de l’humour et de la gaieté. bref, un moment de pure détente comme on peut les apprécier, une hymne à la vie.

A bientôt pour un nouvel océan de mots….

D’ici là portez-vous bien et continuez à vous protéger.

😉, Notes.

Lauréate du Mazarine Book Day 2018

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